J’avais déjà beaucoup d’estime pour Porridge Radio, vraiment beaucoup. Mais cette cover du You Are a Runner and I Am My Father’s Son de Wolfl Parade place Dana Margolin et sa bande dans le haut du panier, tout comme Lightning Dust l’a été en son temps. Le truc de dingue c’est que Porridge Radio est britannique, what a surprise.
S’il y a bien un groupe dont je me suis toujours un peu contrefoutu, c’est bien A Place to Bury Strangers peut être injustement classé dans les groupes sans intérêt.
Et pourtant, à l’instant même où j’ai entendu In My Hive, extrait de leur tout nouvel EP Hologram, j’étais bouche bée. C’est comme si une fusion moderne d’un titre New Order et d’un My Bloody Valentine avait engendré une bête curieuse mais attanchante. Il parait même que ce bon vieux Kevin Shields se serait retourner (non pas dans sa tombe) de son fauteuil en s’écriant : "Non mais c’est pas bientôt fini ce bordel !"
Je vous dis pas le retour en arrière que vous allez prendre dans la gueule si vous ne connaissez pas le Fictional Decision de Drahla. Allez on se bouge le cul, c’est sorti en 2016 tout de même.
Groupe de Leeds actif formé en 2015, il signe avec ce morceau comme une revisite, un hommage au fameux Eisbär de Grauzone, ce monument post-punk qui a hypnotisé nos folles soirées des années 90 (Palace - Reims 1991).
Mais après-tout, les membres du trio connaissent-ils l’existence de cet hymne suisse ? Vous en pensez quoi ? On s’en tape, puisque le résultat hisse directement le Fictional Decision dans mon top 100 singles des 10 dernières années. C’est addictif, c’est violent mais pas trop, c’est dark comme au bon vieux temps de la Loco, et le chant incantatoire de Luciel Brown nous ravit les oreillles. Bonne pioche.
Denmark : ten points. C’est sous de jeunes applaudissements que le groupe danois Yung vient de remporter le titre d’hymne générationnel de l’année 2021 avec son titre Friends On Ice. Je décerne bien les titres que je veux, qui m’en empêchera ?
Et vous vous en foutez. Tout ce que vous voulez savoir c’est pourquoi ?
Oui vous avez bien entendu, les guitares sont rivées au plancher, la gouaille est accrocheuse et les riffs magnifiques, et surtout ce chant entêtant qui n’est pas sans nous rappeler des monuments tels que le I Wanna Be Adored des Stone Roses ou tout autre morceau étendard qui vous aurait fait rêver quand vous aviez trois poils pubiens annonçant le début du grand n’importe quoi. Désolé pour la génération Claude François.
Si on cherche un groupe originaire de Portland qui vaut son pesant d’or, on pense d’abord à The Decemberists ; mais à l’écoute du ô combien précieux White Fur de Dear Nora, on oublie tout et on se sent comme un coq en pâte (amuse-toi à traduire ça Google). L’ambiance est douce, cotonneuse, le chant de Katy Davidson enivre, ça sent la Californie, qu’elle fréquente évidemment. Il faudra d’ailleurs que je vous parle de Men I Trust dans le genre décontraction totale. Allez hop on se détend.
L’existence même de vindieu dot com , c’est à cause de titre bordel de merde qu’est-ce qu’il est bon ce Danser un slow avec un flic de USé. La folie nous guette mais on se soigne avec des petits trésors de cette trempe là.
Tout frais sorti en 2018, le nouveau single de Great Lake Swimmers intitulé Taking Wind n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle pépite qui ferait presque rougir les Trash Can Sinatras ou The Housemartins. J’en sais fichtre rien s’il s’agit de flutes à bec, de hautbois ou de contrebasse. Ce qui est certain c’est que l’extase provoquée par cette ambiance sinon feutrée au moins délicieuse méritait d’être partagée. Marre de Donald T. et de ses piètres pitreries, l’Amérique a bien plus à nous offrir. Bon clip à tous.
Best Band of The World. Et cette fois avec leur Wicked Orchestra qui nous fait vibrer.
Mais Peter Kernel ne s’est pas assagi pour un sou. La folie est au rendez-vous, la beauté des vocalises impressionne encore, groupe culte inside. Les revoir en concert, ce sera le leitmotiv des mois prochains.
Le fils caché de François Hollande (pour la tête) et Valérie Trierweiller (pour la hargne) qui nous livre une prestation ô purée quelle belle claque dans ta gueule.
Je ne saurais que trop vous conseiller de visionner des Tiny Desk Concerts jusqu’à plus soif. C’est toujours un moment de proximité, et ça on adore.